Commerce en ligne : Réduire l’impact environnemental

Une charte d’engagements pour réduire l’impact environnemental a été signée en 2021 par de grands acteurs du e-commerce français. Un pas de plus pour faire face à l’urgence climatique.

Et comme le précisait Frédéric Bordage (fondateur du collectif d’experts GreenIT.fr) : « Il faut un poisson pilote à l’échelle législatif. La France dit vouloir être le bon élève d’un numérique plus responsable ? Posons des règles qui pourraient en encourager d’autres et finir par produire du droit européen, qui lui serait plus contraignant. »

Le commerce en ligne a été fortement mis en avant lors de la crise sanitaire que nous venons de traverser. Il a permis aux « confinés » que nous étions de continuer à faire nos achats, tout en respectant les règles sanitaires et gestes barrières qui nous étaient imposées. Et de fait, il a participé au maintien d’une activité économique de nombre d’entreprises.

Cette forte croissance a démontré la nécessité et l’urgence d’un développement éco-responsable qui répond à l’attente des consommateurs français.

C’est pour ces raisons qu’une « charte d’engagements des acteurs du commerce en ligne » a réuni de grands noms du e-commerce français, qui se sont engagés dans le cadre de cette charte.

Des enseignes comme Cdiscount, ebay, Fnac Darty, La Redoute, Maisons du monde, Rakuten (pour ne citer qu’eux) ont signé cette charte, qui traite de :

• L’information des consommateurs,
• La réduction des volumes d’emballage, et favoriser le réemploi,
• De la nécessité de s’appuyer sur une logistique respectueuse de l’environnement,
• Du suivi, c’est-à-dire rendre compte de la mise en œuvre de ces engagements.

Information du consommateur :

• L’information du consommateur porte sur l’impact de la livraison. A partir du 1 janvier 2023, ces signataires de la charte proposeront au consommateur diverses modalité de livraison des produits (point de livraison, délai, type de véhicule de livraison) pour toutes les commandes, sous réserve que le gabarit le permette, en précisant le choix qui a le plus faible impact sur l’environnement.
• Les bons gestes de commande seront respectés, en d’abstenant d’inviter le consommateur à commander plusieurs références d’un même article (Tailles par exemple), pour ne garder que la référence qui lui convient le mieux.  Le consommateur sera sensibilisé à la nécessité de limiter les retours, en attirant par exemple l’attention des clients sur le bilan environnemental d’un retour produit, en améliorant l’information sur les produits vendus, et en mettant à disposition du consommateur des moyens ou des outils permettant au client de commander la taille qui lui correspond le mieux.
• Toujours dans le cadre de l’information du consommateur, celui-ci sera encouragé à respecter les bons gestes, avec des rappels sur les consignes de tri et de réemploi.
• A dater du 1 septembre 2022, ces signataires permettront au consommateur d’identifier les produits du catalogue au meilleur bilan environnemental, du fait du lieu de fabrication, du lieu d’expédition, de l’indice de réparabilité ou de la possibilité de vente en seconde main, sous la forme de produit reconditionné ou simplement en vente d’occasion.

Concernant les emballages :

Dans le cadre du respect de l’engagement à réduire les volumes d’emballage et favoriser le réemploi, les enseignes signataires de cette charte s’engagent à :

• Mettre en place des actions pour réduire le volume des emballages de livraison pour 75 % des produits ou colis au minimum d’ici fin décembre 2024. Ce qui passera par la suppression des suremballages lorsque cela est possible, la conception d’emballages en les adaptant au mieux à la dimension réelle des produits, afin de diminuer voire d’éviter les vides, et l’expérimentation de solutions de réemploi de ces emballages. Chaque année à dater de fin décembre 2024, ils rendront compte de l’amélioration et optimisation des emballages de livraison.
• N’utiliser que des emballages de livraison en matières principales recyclées, recyclables ou réutilisables. Ceci en privilégiant les matériaux qui correspondent au meilleur bilan environnemental. De même que pour l’action précédente, des comptes seront rendus chaque année sur les matériaux utilisés, comme le taux de matériaux recyclés, recyclables ou réutilisables, issus d’approvisionnements certifiés.

Concernant les entrepôts et livraisons :

Dans le cadre de leur engagement au respect de la charte, les entreprises s’appuieront sur une logistique respectueuse de l’environnement. Elles seront donc tenues de :

• S’assurer que les activités d’entreposage répondent à une performance environnementale attestée par une certification précisée dans la charte.
• Privilégier le développement des modes de livraison décarbonés.
  • En rendant publique la proportion des véhicules à faibles émissions utilisés pour la livraison parmi les flottes de transporteurs, y compris pour les transports cyclo logistiques.
  • Ou en adhérant à la « démarche fret 21 du programme EVE de l’ADEME » qui incite les entreprises donneuses d’ordre à intégrer l’impact des transports dans leu stratégie de développement durable.
• Regrouper de façon systématique l’expédition de produits commandés simultanément par le consommateur, dès que cela est possible, du fait de l’entreposage et l’arrivage, sauf demande expresse du client.

Le suivi :

Il permettra de rendre compte de la mise en place des engagements signés, chaque année, aux services de l’Etat, des moyens mis en œuvre et des résultats obtenus. Ces résultats seront alors publiés par l’Etat.